Chapitre 2 : La naissance d’un mini super-heros

Pour te dire à quel point tes parents étaient pressés de te rencontrer, le soir du 14 septembre nous nous sommes rendus à l’hôpital suite à quelques sensations de ta maman (et puis bon, aussi parce que je dois bien l’avouer, naître le même jour que ton Papa aurait été pour moi le plus beau des cadeaux). Il est donc fort possible que par « inadvertance » l’on ait voulu (un peu) forcer le destin. Hélas, tu ne verras pas le jour ce soir-là. Mais ce n’est pas grave ! Ça a permis à ton Papa de se mettre en condition pour le futur trajet qui allait changer sa vie.

28 septembre 2018 à 19h01

Une date que je n’oublierais jamais. Et qui marquera le plus beau tournant de toute ma vie.
Après plus de 17h de travail, de fatigue et de douleur, ta Maman nous offre le plus beau présent qui soit, un petit garçon de 42 cm pesant 3kg400 portant le doux prénom de Logan. Tu venais de voir le jour.
Si j’étais doté du talent de dessiner et qu’on me demandait de reproduire chacune des parcelles de ton visage, de tes cheveux, de tes yeux… Je serai sans nul doute capable de les esquisser les yeux fermés. C’est dire à quel point ton image est gravée dans ma mémoire, à jamais.

Je me rappelle encore cette sensation. Celle d’avoir eu le privilège de couper le lien qui te reliait depuis ces 9 derniers mois a ta mère. Pouvoir enfin avoir la chance, à mon tour, d’en créer un. Celui qui fera qu’un père sera toujours reconnaissant d’avoir un fils comme toi.
Je suis là, ce soir, derrière mon clavier. A me remémorer chacun de tes gestes. Qui à chaque seconde me faisaient prendre conscience d’à quel point j’étais devenu l’homme le plus chanceux du monde. J’aurais tellement voulu que le temps s’arrête, rien qu’un instant. Pouvoir profiter au maximum de chacun de tes regards après que tu ais vu le jour. Profiter aussi de ceux de ta mère. Dans lesquels on pouvait voir toute la reconnaissance d’avoir pu donner la vie à un être aussi exceptionnel que toi.
 
Tu apprendras mon fils, qu’il est malheureusement difficile pour l’Homme quand il n’a pas conscience des choses, de savourer les moments que la vie lui offre à leur juste valeur.
 
C’est pourquoi  je suis aujourd’hui si reconnaissant de chaque seconde, chaque minute passé à tes côtés. Et le serai encore pour celles à venir. Et ce, tout au long de ma vie.
 
Mais passons. Je m’égare. J’aurais bien le temps de te partager ma vision de la vie dans les chapitres à venir… 
Revenons en donc au moment où la gentille sage-femme t’avait délicatement déposé dans le creux des bras de ta chère mère, pour ensuite t’en reprendre. Me demandant de l’accompagner afin de scruter avec elle chaque bribe de ton si petit corps.
Un instant de rigolade s’ensuit au moment d’analyser tes mains. La sage-femme dit à haute voix « Mais c’est qu’il a des grandes mains ce bébé ». Elle regarde par conséquent les miennes en suivant et s’exclame « Y’a pas de doute, c’est bien le fils de son père ! »
Il est certes vrai que pour ma taille, j’ai de longs doigts et il s’avère que ça avait créé en moi… un réel complexe.
Un complexe en effet, mais qui s’est avéré être bien utile dans certains domaines. Comme le basket par exemple !
Morale de l’histoire : si un jour il t’arrive d’avoir un complexe mon fils, sers t’en comme une force plutôt qu’une faiblesse. Et nourrit la.
 

La nouvelle !

À peine sortis de la salle d’accouchement, tes grands-parents étaient déjà présents pour te rencontrer.
Nous voilà ainsi tous réunis autour de ton landau, t’accompagnant dans la chambre où tu allais passer tes prochaines nuits aux côtés de ta maman. Le temps pour elle de retrouver ses forces avant de pouvoir te ramener à la maison.
La première nuit s’est passée à merveille. Même si pour être honnête, dormir à deux avec ta maman sur un lit d’hôpital prévu pour une seule personne était franchement laborieux !
Mais ayant deux autres bébés à nourrir à la maison (Damon et Fainix), ton papa décide de te laisser en tête à tête avec ta maman pour les nuits qui allaient suivre. Quand bien même elle n’était pas vraiment rassurée à l’idée de se retrouver seule si affaiblie… Là encore, j’ai fauté mon fils. J’aurais dû rester auprès d’elle. Après tout, ce n’était l’histoire que de quelques aller-retour et quelques nuits inconfortables…
 
Le deuxième jour, arrivait donc le reste de la famille. On pouvait de l’étage apercevoir un gros ballon bleu se déplacer sur le parking. Il fallait s’en douter. C’était ton oncle, accompagné de ta tendre grand-mère, ainsi que de ton arrière arrière grand-père.
Sans oublier tes grand-parents maternels. Ils étaient venus accompagnés de leur bouteille de champagne, pour honorer la tradition (qu’entre nous, je ne comprends pas vraiment), qui consiste à te mettre une goutte de champagne sur les lèvres.
Si un jour tu as un penchant pour l’alcool, on saura vers qui se pencher (;
En Bref, une journée remplie d’émotion et de beaux moments, marquée par tout un tas de photos. Que tu pourras retrouver dans la boîte à souvenirs.

Arrivée à ton nouveau chez toi !

Viens le troisième jour. Ou le quatrième ? (Avec toutes ces émotions je t’avoue avoir perdu la notion du temps.) L’heure du départ dans ton nouveau chez toi a sonné. Tu te dirige vers le lieu où tu allais vivre tes premiers fous-rires et tes premiers pleurs. 
Ah cette maison… Nous avons bataillé avec ta maman pour la trouver. Et ce jusqu’au dernier moment ! Je me souviens encore du déménagement alors qu’elle était en fin de grossesse… On peut dire qu’on en aura vécues des péripéties elle et moi, et malheureusement pas que des bonnes.
Mais en parlant de péripétie. T’avais-je dis que Papa avait un don pour remettre toujours tout au lendemain ? A ton avis, qui n’avait pas pris le temps de vendre sa voiture sportive et d’en trouver une plus adaptée à notre nouvelle vie de famille ?
Evidemment, c’est Super Papou !
Autant te dire qu’une 3 portes avec des sièges backet n’est clairement pas l’idéal pour transporter un nouveau né. Je te laisse donc nous imaginer dans cette voiture, ta mère derrière à chacun de nos trajets, et toi devant…
M’enfin, nous réussissons à arriver à destination ! Et te voilà, installé dans ta nouvelle chambre, préparée spécialement pour ton arrivée.
 
Nous voilà enfin réunis tous les trois, là où tout commence..

To be continued...